Effets indépendants d'une substance active

Pharmacologie

Placebo

Un placebo est une forme médicamenteuse ne contenant aucune substance active, une apparence de médicament. L'administration d'un placebo peut aussi bien déclencher des effets bénéfiques (soulagement des maux) que des effets néfastes. Ceci dépend d'une modification de l'état psychologique du patient après une visite chez le médecin.

Consciemment ou inconsciemment, le médecin peut laisser transparaître à quel point il est intéressé par les souffrances de son malade et combien il est assuré de son diagnostic et de son Ordonnance. En face d'un praticien chaleureux, compétent et plein d'assurance, le malade se sentira en de bonnes mains, sera moins angoissé et pourra, plein d'optimisme, entrevoir sa guérison.

L'état physique influence l'état psychologique mais inversement, celuici peutjouer sur les sensations de l'organisme. On cite le cas de blessés graves qui, pendant la bataille, sentaient à peine leur blessure et commençaient à ressentir de violentes douleurs à leur arrivée à l'hôpital, en sécurité. Ou encore de patients souffrant d'un ulcère à l'estomac par suite de stress psychologique et qui se plaignaient que « quelque chose leur était resté sur l'estomac ».

Etude clinique

Dans un cas isolé, il est parfois impossible de décider si la guérison provient de la substance ellemême ou de la situation thérapeutique. Il est alors nécessaire de réaliser une étude statistique chez un grand nombre de patients en comparant les effets d'une substance (verum) et ceux d'un placebo. Étude contrôlée contre placebo. Une étude prospective est planifiée à l'avance alors que dans une étude rétrospective, la décision d'analyser est prise après la fin du traitement. Les malades sont répartis au hasard en deux groupes (randomisés) : traitement ou placebo. Dans une étude en double aveugle, ni le médecin, ni le malade ne sait qui reçoit le placebo ou le médicament. Il est enfin possible, au cours d'un deuxième cycle de traitement d'effectuer un échange entre les traitements (placebo et médicament), étude cross-over. Dans ce cas, on peut comparer les effets d'une susbtance à ceux du placebo non seulement entre deux groupes de patients mais également à l'intérieur d'un même groupe.

Homéopathie

C'est une méthode différente de traitement développée par Samuel Hahnemann à partir de 1800. Son hypothèse était qu'une drogue (au sens de médicament), qui à des concentrations usuelles (médecine allopathique) suscite un ensemble de symptômes précis peut, à dose très faible, et chez un malade dont les symptômes sont proches de son « profil d'action », entraîner une guérison (principe de similitude). L'organisme possède en lui-même la capacité de se guérir et cette force est activée par des doses très faibles de la substance, conduisant ainsi à une autoguénson. Chez son malade, l'homéopathe ne doit pas diagnostiquer les causes de la maladie mais trouver la drogue dont le profil symptomatologique se superpose au mieux avec la sémiologie de la maladie : il faut donc diagnostiquer un médicament. Il est donc nécessaire de procéder à un interrogatoire approfondi du patient concernant ses maux. La substance est alors utilisée fortement diluée.

L'action directe des médicaments homéopathiques sur les fonctions de l'organisme n'est pas détectable. L'action curative repose sur la force de suggestion de l'homéopathe et sur l'attente du malade.

Lorsqu'une maladie peut être fortement influencée par des paramètres psychologiques, et qu'il n'existe pas de traitement efficace, il est souhaitable d'utiliser la force de suggestion comme mode de traitement. L'homéopathie constitue alors l'une des solutions possibles.

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