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Cinétique plasmatique
et effet d'un médicament
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Après l'administration d'un principe
actif, sa concentration dans le plasma
augmente, atteint un maximum puis décroît graduellement sous l'effet de l'élimination jusqu'à retourner au niveau de
départ. La concentration plasmatique à un instant donné est fonction
de la dose initiale. Dans la zone des
concentrations thérapeutiques, il existe,
pour beaucoup de médicaments, une relation linéaire entre la hauteur du pic
plasmatique et la dose (cinétique linéaire en fonction de la dose, notez
l'échelle différente sur les ordonnées).
Cette relation n'est cependant pas vérifiée pour certaines molécules, dont les
reactions d'élimination sont déjà activées de façon importante dans la
gamme des concentrations thérapeutiques de sorte qu'une élévation supplémentaire de la concentration plasmatique n'entraîne pas une augmentation
proportionnelle de l'élimination. Dans
ces conditions, pour des doses élevées,
une proportion relativement faible de la
substance sera éliminée par unité de
temps.
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Effets secondaires des médicaments
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L'effet souhaité (principal) d'un médicament est de modifier les fonctions de
l'organisme de sorte que les symptômes
du patient s'estompent. Par ailleurs, un
médicament peut également présenter
des effets secondaires indésirables qui
entraînent leurs symptômes propres,
déclenchent des maladies ou sont mortels.
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Allergie aux médicaments
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Le système immunitaire a normalement
la charge d'éliminer les particules
étrangères ayant pénétré dans l'organisme (par exemple les bactéries). Les
reactions immunes peuvent se produire
de façon inutile ou exagérée et porter
atteinte à l'organisme (par exemple par
une réaction allergique contre un médicament, contre le principe actif ou l'excipient). Seuls quelques médicaments
(par exemple des protéines étrangères à
l'organisme) atteignent une taille suffisante pour pouvoir à eux seuls constituer un stimulus antigénique. Dans la
plupart des cas, la substance (ou haptène) doit d'abord se lier à une protéine
appartenant à l'organisme, pour agir
comme antigène. Dans le cas de la
pénicilline G par exemple, un produit
d'hydrolyse (groupement penicilloyl)
permet la formation d'une liaison covalente avec une protéine.
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Effets indépendants d'une substance active
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Un placebo est une forme médicamenteuse ne contenant aucune substance
active, une apparence de médicament.
L'administration d'un placebo peut
aussi bien déclencher des effets bénéfiques (soulagement des maux) que des
effets néfastes. Ceci dépend d'une modification de l'état psychologique du
patient après une visite chez le médecin.
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Système nerveux sympathique
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Au cours de l'évolution, il a fallu développer un système de contrôle efficace
pour coordonner chez les individus de
complexité croissante les fonctions de
chaque organe et pour pouvoir adapter
leur comportement aux changements
des conditions d'environnement. Ce
système de contrôle se compose du système nerveux central avec le cerveau et
la moelle épinière, ainsi que deux voies
séparées de communication avec les organes périphériques, le système nerveux somatique et le système nerveux
végétatif. Le système nerveux somatique (nerfs de la sensibilité superficielle et profonde, des organes des sens
et des muscles squelettiques) sert à percevoir l'état du monde environnant et à
gouverner les mouvements du corps
adaptés à la situation (perception sensorielle : menace réaction : fuite ou
attaque). Le système nerveux végétatif associé au système endocrinien
contrôle le monde intérieur. Il accorde
les fonctions des organes internes aux
besoins de l'organisme. Le contrôle par
voie nerveuse permet une adaptation
très rapide tandis que le système endocrinien règle l'état des fonctions à long
terme. L'activité du système nerveux
végétatif est indépendante du contrôle
volontaire et fonctionne de façon autonome (d'où son nom de système nerveux autonome). Ses centres se trouvent dans l'hypothalamus, la moelle
épinière et le tronc cérébral.
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Organisation du système
sympathique
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Les neurones sympathiques efférents
voni de la moelle épinière à la chaîne
paravertébrale (rangée de ganglions
sympathiques parallèle à la colonne
vertébrale). Les ganglions constituent
des ensembles de points de contact (synapse) entre les neurones provenant de
la mœlle épinière et les cellules nerveuses qui
envoient leurs prolongements vers la
périphérie de l'organisme. A ce niveau, ils
entrent en contact avec les cellules des
organes cibles au niveau des synapses
post-ganglionnaires. A côté de ces neurones, il en existe d'autres, dont les interconnexions ont lieu d'abord dans
l'organe cible ou encore qui aboutissent
sans intermédiaire aux glandes surrénales.
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Effets sur les muscles lisses
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Les effets opposés d'une stimulation
des récepteurs a et sur le muscle lisse
reposent sur les différences dans la
transduction du signal c'est ce
qui est représenté en dans le cas des
muscles de la paroi vasculaire. La stimulation du récepteur α 1 déclenche par
l'intermédiaire d'un second messager
intracellulaire une libération accrue d'ions Ca + . Associé à la calmoduline, le calcium permet l'activation de
la myosine-kinase, ce qui conduit à
la phosphorylation d'une protéine
contractile, la myosine, et à l'augmentation du tonus (—>> vasoconstriction).
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Relations structure-activité
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Il n'est pas possible avec l'adrénaline
d'exercer un effet spécifique sur l'un
des sous-types de récepteurs car elle
possède une affinité importante pour
tous les récepteurs a et p. Elle ne
convient pas non plus pour une administration orale car elle est mal absorbée et sera éliminée par voie presystémique.
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Substances à action
sympathoinimétique indirecte
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Plusieurs systèmes participent à côté des
récepteurs au fonctionnement de la
transmission adrénergique. Ce sont les
systèmes de recapture active qui transportent le médiateur de la fente synaptique dans le cytosol (axoplasme) à
travers la membrane cellulaire, les
systèmes de transport de l'axoplasme
vers les grana, ainsi que l'enzyme de
dégradation, la monoamine oxydase
(MAO). La noradrénaline possède une
affinité pour les récepteurs, pour le système de transport et les enzymes de dégradation. Des molécules ayant subi une
modification chimique vont se différencier de la noradrénaline par leur affinité
respective pour les différents systèmes
(p. 86) et agiront préférentiellement sur
l'une ou l'autre des fonctions.
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α-Sympathomimétiques, α-Sympatholytiques
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Les a-sympathomimétiques peuvent
être utilisés :